
Jeu de la co-perception [1]
LES ANGLES DE PERCEPTION :
LA PARABOLE INDIENNE DE L’ÉLÉPHANT
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Un jour, des aveugles rencontrèrent un éléphant.
L’un toucha une patte de l’animal et dit : c’est un arbre.
Un second toucha une défense et dit : c’est de la pierre.
Un troisième toucha une oreille et dit : c’est du papier.
Un quatrième toucha son ventre et dit : c’est du lard.
Un cinquième toucha sa trompe et dit : c’est un tuyau.
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Si la réalité est unique, les perceptions sont multiples.
Nous ne sentons et ne pensons jamais, tous et toutes,
de la même façon. Chacune et chacun perçoit la réalité
à partir d’une position et de prédispositions spécifiques,
en fonction d’un champ et d’un angle de vision singuliers.
Toute perception se distingue donc d’une autre perception.
Dépendamment des intentions et de l’intelligence collective,
de la volonté de discerner un réel que les esprits fragmentent,
les diverses visions peuvent s’associer et s’intégrer les unes avec
les autres, donnant ainsi accès à une représentation plus complète
de la réalité. De cette vision partagée, de cette clairvoyance atteinte,
émerge l’occasion de faire des choix plus pertinents au regard des
enjeux du présent. Dès lors, il devient possible de tendre vers une
vision commune et de co-construire pas à pas un futur souhaité.
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« Si les portes de la perception étaient nettoyées,
chaque chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle
est, infinie. Car l’homme s’est lui-même enfermé,
jusqu’à ne plus rien voir qu’à travers les fissures
étroites de sa caverne. » [ William Blake, poète et
visionnaire, 1793, Le mariage du ciel et de l’enfer]