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Méthode : Eco-Process 

Processus vertueux, générateur d’ouverture et d’élan vital,

de coopération créative [=synergie] et d’innovation sociale.

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Cette méthode s’adapte à l’individu comme aux collectifs.

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La base : 3 attitudes à incarner

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OUVRIR LES COEURS, LES ESPRITS ET LES VOLONTÉS

puis CONCILIER ensemble ces trois postures d’ouverture

⬤  La perception sensible > sensations, ressentis, émotions

â–   La perception consciente > intuitions, aspirations, réflexions 

â–²  La volonté d’agir > projections, intentions, décisions, actions

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LÉCHELLE DU GRIMPEUR [3H]

Les trois marches de lascension

          Heart = le cœur sensible

          Head = la tête consciente

          Hand = les mains volontaires

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Constitution ternaire : l’être humain se compose de trois éléments singuliers.

Le corps, l’âme et l’esprit demeurent intimement reliés, et même entrelacés.

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L’éveil et l’épanouissement de l’être émanent d’une prédisposition à l’ouverture

puis d’un effort de conciliation entre 1] la sensibilité, 2] la raison et 3] la volonté,

c’est-à-dire d’une synchronisation entre la vie de l’âme, l’exercice de l’esprit et

l’expression du corps. Il s’agit alors d’accorder, d’équilibrer et d’harmoniser :

     –  l’intelligence du cœur > de sentir et de ressentir, de l’âme,

     –  l’intelligence cérébrale et cognitive > de penser, de l’esprit,

     –  et l’intelligence expressive > de vouloir et d’agir, du corps.

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Ainsi, l’être sent, pense et agit en accord avec son écologie intérieure.

Par cette conciliation, il s’exprime avec cohérence, vérité et authenticité.

Ses actes sont le reflet de sa nature profonde, de ses ressentis et de ses idées.

Collectivement, il accorde sa sensibilité, sa raison et sa volonté avec celles d’autrui,

afin de tendre ensemble vers un équilibre social et de co-construire un écosystème viable.

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Dès lors, l’entente et l’harmonie s’opèrent et se renouvellent à travers l’attention porté à l’autre,

à travers la découverte et la compréhension réciproque, par le biais d’associations et d’accordances,

de coopérations en adaptations, de conciliations en réconciliations, de compromis en ajustements mutuels,

autrement dit dans un jeu de va-et-vient entre soi et l’autre. De ce grand jeu coopératif émane la vie écologique.

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Dans le but de concilier et d’unifier l’âme, l’esprit et le corps, voici ci-après une compréhension de ces trois termes :

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Le CORPS HUMAIN est la STRUCTURE PHYSIQUE ET CHIMIQUE, atomique et moléculaire, du corps d’un être humain. Il est constitué de plusieurs SYSTÈMES [nerveux, digestif, cérébral, respiratoire…], d’eau, d’os, de muscles, d’organes, de cellules et tissus [conjonctifs, épithéliaux, musculaires, nerveux] réalisant des FONCTIONS physiologiques spécifiques, remplissant un ensemble de fonctions complémentaires et assurant le fonctionnement vital. Au travers du corps, l’âme et l’esprit se manifestent. Autrement dit, le LANGAGE DU CORPS émane de l’expression de la sensibilité et de l’agissement de la raison. De même, la volonté de l’individu se réalise concrètement au travers du langage corporel : actes et comportements physiques, attitudes et postures, gestes, mouvements, communications orales...

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L’ESPRIT est central. Sans l’esprit nous n’aurions pas conscience de l’âme, ni du corps. En nous, il est la faculté de raisonner et de rationnaliser notre existence. L’esprit régit le domaine du savoir et l’organisation de la vie en société. L’esprit, siège de la conscience, assure les fonctions mentales. Alors que la CONSCIENCE est une et pérenne, le MENTAL est multiple et changeant. Autrement dit, le mental se déplace dans le temps, tandis que la conscience vit dans l’absence du temps. L’ESPRIT, du latin spiritus, dérivé de spirare: souffler, qui signifie souffle/vent, est la totalité des phénomènes et des facultés mentales : perception et affectivité, intuition et pensée, jugement et morale, etc. Le POUVOIR DE L’ESPRIT, de même que son développement, se base d’abord sur la communication et le langage. Par ailleurs, les IDÉES, représentations psychiques élaborées par la PENSÉE, se situent entre l’âme, contenue dans le corps, et la réalité extérieure. Les pensées sont des états mentaux, doués de contenus idéologique et résultant d’une activité réflexive de l’esprit. Quant au cerveau, il est le siège de la pensée et de la mémoire. 

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Alors que l’esprit peut connaître la déficience mentale, voire l’effondrement psychique et psychologique, l’âme demeure entière, toujours singulière et indivisible, irréductible et irremplaçable.

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L’ÂME, siège de l’inconscient, assure les fonctions vitales. Elle est le SOUFFLE DE VIE qui anime le corps et la matière. Du latin anima, qui signifie souffle/respiration, l’âme anime le corps de tout être vivant. Reliée au principe de vie originel, immanent ou transcendant, l’âme est la source du mouvement vital, la force de vie, qui conditionne le sens de l’attention [perception sensible] et le pouvoir de l’intention [volonté d’agir]. L’âme est la marque de l’unicité de chaque individu, autrement dit l’essence de la dignité foncière de chaque être. L’âme est essentielle : elle est la part intime de nous-même qui nous donne la capacité de ressentir et d’aimer, de tendre vers une forme de création artistique, de se relier intuitivement à une forme de transcendance. Elle régit le domaine de la SENSIBILITÉ : des affects et sentiments, des sentis et ressentis, des sensations et émotions, de l’amour sous toutes ses formes, de la création artistique dans toute sa diversité. La sensibilité est une faculté de l’âme. L’imagination, les désirs, sentiments et sensations en sont des produits. SENTIR est en notre pouvoir, au sens où nous pouvons mouvoir notre corps. En tant que faculté, le sentir précède le sentiment et le rend possible, quand une certaine rencontre physique et sensible se produit. L’âme est l’entité qui anime le corps

par son VOULOIR VIVRE et son DÉSIR D’ÊTRE. Dans ses manifestations, d’une part l’âme perçoit

et d’autre part elle désire. En d’autres termes, en plus d’un entendement, l’âme a également une

volonté. Quant à la FORCE D’ÂME, synonyme de courage [du latin cor, qui signifie cœur], elle règle

la sensibilité combative. La force constitue l’essence de l’âme : puisque la force rend l’âme active,

elle en est aussi la nature. La force active de l’âme relève de la sensibilité et de la production des

représentations sensibles. En ce sens, l’âme est active en ce qu’elle sent et s’anime. Force d’âme

et grandeur d’âme sont à la source d’actes héroïques. La VIE DE L’ÂME évolue continuellement.

A la fois éternelle et variable, elle s’exprime notamment quand nous nous sentons à l’aise et en

sécurité en présence de l’autre ou de la nouveauté, quand nous ressentons une forte connexion

ou un sentiment puissant. Elle grandit et s’élève par le biais des pulsions de vie, des désirs profonds

et des passions. Elle évolue au travers des perceptions et des attractions sensibles. On dit que les

yeux sont les miroirs de l’âme. L’iris de l’œil est unique et les variantes possibles de couleurs sont

infinies, autant qu’il y a d’âmes. Ainsi, parfois, lorsque des regards se croisent et s’hypnotisent,

quand de fortes attractions et pulsions se produisent, en cet instant, les âmes se reconnaissent

et se manifestent ; elles se connectent, se relient et s’unissent avec familiarité.

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                                                    L’INTELLIGENCE DU CŒUR

                                                 – AUTREMENT DIT DE L’AME –

                                                EST D’ABORD A ENCOURAGER

 

Elle est à vivifier et à cultiver. Pourquoi donc ? Parce que le cœur est l’AIMANT

à connaissances et la source de l’épanouissement. Parce que le raisonnement,

et la mémorisation, les initiations et les acquisitions se réalisent naturellement

en intégrant les ressentis et émotions dans les processus d’apprentissages.

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L’être a un désir naturel d’apprendre et de trouver un sens à son existence.

Avec joie et enthousiasme, l’enfant apprend facilement et rapidement, sans

souffrance ni tristesse. Animé par le désir de vivre et par la volonté d’apprendre,

se laissant guider par son instinct, puis par son intuition, il perçoit ce qui l’entoure

avec une attention pénétrante et une vivacité d’esprit. Au fil de son évolution, il découvre

ses cadres de vie, les interprète et les comprend à travers ses perceptions physico-sensorielles

et représentations mentales, et ensuite à travers sa pensée raisonnante et sa logique visionnaire.

Dès le plus jeune âge, porté par sa curiosité et son ouverture, il ressent les subtiles manifestations

de son environnement, puis interagit avec et s’oriente en son sein. Il ouvre des pistes et s’y aventure.

Sillonnant des chemins incertains et avançant au-delà, il prend des risques, ose avec ardeur et passion.

Il se met à l’épreuve et s’initie par lui-même. Il essaye sans cesse, éprouve et expérimente avec courage.

Il rate, se corrige et s’ajuste. Il cherche avec persévérance et trouve avec patience. Ainsi, l’enfant explore

et découvre le monde qui l’entoure. Ce cheminement demeure infini. Le cœur ouvert et les sens affûtés,

il accède directement à la connaissance, la télécharge dans son cerveau et la dépose dans sa mémoire.

Tel un aimant attire vers lui un objet en acier, le cœur donne l’accès immédiat au savoir et à la vérité.

Comme le disait Antoine de Saint-Exupéry, « On ne voit bien qu’avec le cœur » [Le Petit Prince, 1943].

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Si un individu désire une chose, matérielle ou immatérielle, si elle l’attire, s’il l’aime, alors il investit

de l’ATTENTION [A] et du TEMPS [T] dans cette chose. Il est prêt à faire des efforts et à travailler dur

pour une chose qu’il aime : cela s’appelle la passion. Au contraire, travailler dur pour une chose qui

déplait, cela s’appelle le stress. Tant que la chose le passionne, qu’il y met du cœur et de l’attention,

qu’il y accorde du temps, il apprend vite et amplement, avec plaisir et sans souffrance. Par son cœur,

la connaissance entre dans sa tête. [AT = unité monétaire de l’économie de la connaissance et de l’apprentissage

expérientiel. A x T = l’attention combinée avec le temps, tous deux à charge positive, puisque le zéro est contagieux].

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QU’EST-CE QUI PLAIT, ATTIRE ET INCITE ? : Ce qui est désiré ou admiré, qui est aimable ou stimulant :

un mot doux, un beau paysage, un objet aux bords arrondis, une image colorée, un enfant souriant,

une idée extraordinaire, un fait surprenant, un geste attentionné, un signe d’encouragement…

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QU’EST-CE QUI CAPTE L’ATTENTION, STIMULE L’AFFECTION ET DÉCUPLE L’ÉNERGIE ? :

LE JEU. Jouer est la façon la plus efficace d’apprendre, autrement dit de découvrir

et progresser, de dépasser les limites et créer, de s’éveiller et s’épanouir.

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QU’EST-CE QUI ENCOURAGE ET SOUTIENT LE DÉSIR DE JOUER ?

Des conditions et des règles du jeu attrayantes et stimulantes,

avec des contraintes, car la contrainte augmente la créativité,

mais sans récompense, car la récompense diminue la créativité.

En effet, bien que les récompenses puissent être un marqueur de

l’ardeur et de la valeur d’une action, elles demeurent contrôlantes.

Ainsi, elles peuvent réduire la motivation personnelle et la créativité.

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Le cerveau rend productif, le cœur rend épanoui. Si tout individu productif

n’est pas forcément épanoui, tout individu épanoui devient forcément productif.

D’où l’intérêt que s’exprime d’abord la sensibilité, puis la raison et ensuite la volonté.

Cela dit, le processus de conciliation cœur-esprit-corps demeure plus circulaire que linéaire.

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COMMENT CONCILIER LA SENSIBILITÉ, LA RAISON ET LA VOLONTÉ ?

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Si je désire une chose qui ne me semble pas raisonnable d’atteindre

ou de posséder, je me sens tiraillé... Comment donc agir ? Que faire ?

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Dans un premier temps, il s’agit que s’opère une conciliation entre le cœur [1] et l’esprit [2],

c’est-à-dire entre des éléments qui apparaissent contradictoires voire radicalement opposés :

entre la sensibilité et la raison ; entre ce qui est voulu et ce qui est considéré comme possible

de viser et d’atteindre, entre le vouloir et le pouvoir ; entre ce qui est estimé beau et ce qui est

jugé bon, entre la beauté et la bonté ; entre ce qui est relatif au désir et ce qui est relatif à la

morale ; entre le subjectif et l’objectif ; entre le spirituel et le physique ; entre la croyance ;

et la science entre l’esthétique et le philosophique ; entre l’art et la gestion ; entre la folie

et la sagesse ; entre le chaos et l’ordre ; entre l’absurde et l’intelligible ; entre l’erroné

et la vérité ; entre l’imagination fertile et la réalité ; entre la création et l’organisation ;

entre la liberté et les déterminismes et conditionnements ; entre la nature et la culture ;

entre le droit d’exister et de vivre au naturel et les devoirs et responsabilités sociales ;

entre le bon sens et les lois humaines ; entre les principes naturels et les règles sociales.

L’attention et le temps, la persévérance et la patience, conduisent à cette conciliation.

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Dans un second temps, la volonté et l’action, ou l’inaction, [3] doivent entrer en cohérence

à la fois avec la sensibilité [1] et avec la raison [2]. Ici, ce qui est concrètement fait, ce qui est

effectivement réalisé reflète un désir raisonnable. La passion s’étant apaisée grâce à l’ouverture

de la perception et à l’exercice de la raison, l’ardeur de l’élan s’étant ajustée et confirmée par le

passage du temps, l’action tend à procurer davantage de satisfaction durable que de jouissance

éphémère. Autrement dit, cette vision du cœur et de l’esprit tend à procurer davantage de joie

que de plaisir, la première venant de l’intérieur de soi, le second de l’extérieur. Ici, se produit

une conciliation entre la sensibilité, la raison et l’action. L’intention comme l’action intègrent,

et englobent prolongent et transcendent ce que disent le cœur et l’esprit. La cohérence

se manifeste dans les actes. Quand à soi-même se révèle l’évidence, l’action devient

spontanée et naturelle. Elle prend le goût de l’authenticité. Dès lors, la pensée

s’opère sans peur ni doute, et l’action sans crainte ni la moindre hésitation.

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De l’absurde à la vérité ; du chaos à l’ordre. A priori, une idée peut apparaître

utopique, absurde et ridicule, puis se structurer et devenir une évidence, une vérité

[par exemple, la terre plate devenue ronde]. En effet, « Toute vérité franchit trois étapes.

D’abord elle est ridiculisée, ensuite elle subit une forte opposition, puis elle est considérée

comme ayant toujours été une évidence » [Arthur Schopenhauer, 1818, Le Monde comme

volonté et comme représentation]. De même, du chaos peut naître l’ordre. L’un et l’autre

peuvent s’entrelacer. Une œuvre d’art peut être une expression harmonieuse de l’âme

et de l’esprit, la manifestation d’une fusion, d’une unité et d’un équilibre, entre la forme

et le fond, entre l’esthétique et le philosophique, entre le beau et le bon. Dans ce sens,

comme l’énonce Alfred Brendel, pianiste et poète, « Dans l’œuvre d’art, le chaos doit

scintiller à travers le voile de l’ordre » [Alfred Brendel, 2002, Le voile de l’ordre].

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Enfin, la permaculture, culture dite durable ou permanente, c’est-à-dire

qui s’inspire des écosystèmes naturels, reflète la possible conciliation

entre la nature et la culture, entre l’humain et ses environnements.

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Le processus : 5 étapes de coopération

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       1- CO-INITIER : sarrêter... puis construire une idée/intention commune

          > Visualiser le futur : formuler une vision partagée de l’avenir souhaité

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       2- CO-SENTIR : observer et écouter, les esprits et les cœurs grands ouverts

          > Sortir du cadre habituel, ouvrir les perceptions afin de libérer les potentiels

          > Ressentir instinctivement, intuitivement, consciemment et de diverses façons

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       3- CO-PRÉSENCE : se connecter à la source dinspiration et de volonté commune

          > Lâcher prise / laisser faire : laisser émerger, puis accueillir les idées nouvelles

          > Prêter attention à ce qui se manifeste et faire sens à partir de ce qui se révèle 

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       4- CO-CRÉER : prototyper la nouveauté et accomplir le futur souhaité par laction

          > Explorer et expérimenter, conceptualiser et concrétiser les idées nouvelles       >  >   

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       5- CO-ÉVOLUER : instaurer des écosystèmes vivables, viables et durables

          > Appliquer et intégrer le nouveau à lexistant, adapter ou transformer 

          > Tendre vers un état -relatif et évolutif- de conciliation et déquilibre

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« Que chacun 

raisonne

[aime et agisse]

en son âme

et conscience »

[ Albert Einstein ]

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4- CO-CRÉER  ET ÉCO-INNOVER :

Mettre en présence et confronter 

avec bienveillance les potentiels.

Avoir la volonté de s’allier et de

se compléter. Expérimenter avec

ouverture, conscience et lucidité.

Dialoguer, interagir et coopérer.

Valoriser et mettre en synergie les

diverses visions, qualités et facultés.

Associer, coordonner et intégrer.

Penser en dehors des clous.

Oser désobéir, avec pertinence, 

bon sens et cohérence. Œuvrer

en ce sens pour créer et construire

ensemble, pour formuler le devenir

et bâtir un avenir commun.

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Du déclic au saut quantique

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Le monde a grand besoin dune élévation de conscience, d’une évolution de paradigme [représentation du monde, manière de voir les choses], dun nouvel élan de vie et de liberté, au regard des multiples dysfonctionnements systémiques dus à lhumain, et qui sont autant denjeux écologiques, spirituels et psychologiques, culturels et sociaux, organisationnels et politiques, etc. Cette élévation de conscience collective et lémergence dune néguentropie peuvent sopérer sous la forme dun saut quantique, comme en traversant un trou de ver.

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DE LA THÉORIE DES TROUS DE VER AUX CONCEPTS DE NÉGUENTROPIE, D’ÉMERGENCE ET DE SÉRENDIPITÉ : 

Ces concepts permettent de progresser dans la compréhension de la réalité, des fonctionnements écosystémiques et des évolutions en cours, voire à venir. Cela dit, ils obéissent aux lois probabilistes. Comme l’univers dans lequel ils se meuvent, ces concepts demeurent des champs d’exploration, remplis de vide et d’incertitude, appréhendés de façon toute relative.

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En physique théorique, les TROUS DE VER relient les horizons de deux univers. Le concept d’un trou de ver consiste à créer un tunnel entre la singularité du trou noir, qui aspire toute matière, et celle du trou blanc [symétrie ou revers temporel d’un trou noir], qui expulse toute matière. Un trou de ver peut être vu comme un pont ou un passage, de l’ombre vers la lumière. En théorie, un trou de ver est un objet complexe qui permet à la lumière d’émerger ailleurs dans l’espace-temps. Pour Stephen Hawking et Sidney Richard Coleman, l’espace-temps serait soumis à un effet tunnel. Ce dernier désigne la propriété que possède un objet quantique de franchir une barrière de potentiel. L’effet tunnel créerait des ouvertures dans l’espace-temps qui conduiraient à d’autres univers.

Sur un plan anthropologique [qui est relatif à l’humain], le franchissement d’une barrière de potentiel, c’est-à-dire une ouverture et un passage d’un état à un autre, vers un état de conscience plus éveillé, vers des modes de vie plus écologiques, peuvent s’opérer comme en traversant un trou de ver. Ainsi peuvent se réaliser les changements paradigmatiques, les découvertes et inventions majeures [de l’acier, de la roue, de l’éolienne, de la boussole…], les révélations et révolutions, les grandes transitions et évolutions systémiques, les transformations psychiques et psychologiques, culturelles et sociales.

Concept d’origine thermodynamique, puis appliqué aux systèmes humains et sociaux, la NÉGUENTROPIE, ou entropie négative, est un facteur d’auto-organisation, de formation et de structuration des systèmes physiques, biologiques et sociaux. Elle est synonyme de force de cohésion et de capacité d’adaptation permanente à un environnement changeant. Elle est le propre du vivant et ne peut se maintenir que dans le cas de systèmes ouverts. En ce sens, la vie tend à conserver sa néguentropie grâce à un apport d’énergie venant de l’extérieur de la cellule, c’est-à-dire grâce à une communication et à un échange entre le corps de la cellule et son environnement. Autrement dit, les relations ouvertes et les coopérations sont vectrices d’auto-organisation et de synergie, de résilience biologique et systémique. Concrètement, afin d’illustrer le concept de néguentropie, considérons l’univers comme un système ouvert, composé de divers éléments singuliers, interconnectés et interreliés : à l’échelle planétaire, la Terre reçoit de l’énergie, solaire essentiellement, réémet une partie vers l’univers, et au passage, une partie est captée par les formes de vie sur Terre.

Dans le cas de systèmes ouverts, où la néguentropie est possible, nous considèrerons le passage d’un état à un autre, d’une singularité à une autre, d’une dimension à une autre, comme un trou de ver. Les ÉMERGENCES et les évolutions s’opèrent en traversant des trous de ver, en des pas infimes, en des espaces-temps infinitésimaux, comme nous le révèle les théories de la gravitation quantique. En ces entre-deux, l’état singulier n’est plus, et n’est pas encore. Il y a non-sens. Le sens est en devenir et va se manifester. Comme émerge la conscience, comme émerge la vie, un nouveau sens va se révéler. A partir d’un certain niveau de complexité et d’organisation systémique, des propriétés nouvelles et authentiques vont émerger en un instant et en un nouvel espace-temps. Cette émergence peut s’opérer de deux manières : soit une émergence synchronique [qui qualifie les rapports entre des propriétés considérées à des échelles spatiales différentes], soit une émergence diachronique [qui qualifie l’apparition d’une propriété nouvelle à un moment donné : évolution, embryogenèse…].

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Selon les connaissances scientifiques actuelles sur la gravité quantique, les gens

et les vaisseaux spatiaux ne passeront probablement pas au travers d’un trou de ver,

puisque nous ne savons pas comment créer un trou de ver stable et le maintenir ouvert.

Néanmoins, une information, une idée ou un sens nouveau, semblent pouvoir traverser

un trou de ver, franchir une barrière de potentiel, émerger en un instant et se manifester

sous diverses formes : découverte subite, intuition, prise de conscience, élévation

immédiate, révélation soudaine d’une réalité cachée ou d’une vérité oubliée.

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Tel lors d’un saut quantique, un changement d’état s’effectue, c’est-à-dire le passage d’un état d’énergie donné à un état d’une autre énergie, le passage d’un statut à un autre [comme à travers un rite initiatique], ou encore le passage à un niveau plus élevé de conscience. Ce changement d’état se manifeste de manière radicale, discontinue et instantanée. Il est non planifié et non progressif. Au contraire, ce phénomène est qualifié d’émergent, d’abrupt et de révolutionnaire. Ainsi peuvent en résulter une métamorphose, le dévoilement d’une vérité « secrète », voire une révélation, un éclat d’intuition, une inspiration lumineuse, voire une illumination mystique [qui a trait à l’élucidation d’un mystère].

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Selon la sensibilité et la vivacité d’esprit de l’individu qui perçoit l’idée ou la chose nouvelle, selon sa clairvoyance

et sa perspicacité, alors pourra s’opérer une perturbation, générant un changement émergent [non planifié].

Ce dernier survient en un instant, quand sont réunies deux conditions de base, ou postures essentielles :

1] lorsque l’individu a les perceptions sensibles et réceptives, l’esprit ouvert et accueillant ;

2] lorsqu’il se place dans un état de pleine présence, de lâcher-prise et de laisser-faire. 

Cela dit, une émergence ne se suffit pas à elle seule pour conduire à une évolution signifiante, à une adaptation ou transformation.

En effet, le changement émergent a d’autant plus de propension à devenir une véritable évolution s’il est poursuivi : 1] par une attention profonde et une concentration appliquée [opérées par l’âme sensible], 2] par une exploration mentale approfondie [accomplie par l’esprit raisonné] et 3] par une volonté et une mise en action [exécutées par le corps expressif], toutes trois menées avec flair, avec audace et courage, avec persévérance et patience.

En d’autres termes, il convient que le phénomène émergent soit pleinement ressenti, conscientisé et intégré par l’individu, puis qu’il soit converti en intention et en acte.

Ici, l’observateur devient acteur de ce qu’il perçoit, désire et pense.

En ce sens, pour que l’émergence se concrétise, il s’agit qu’une SÉRENDIPITÉ se produise, que se déploie « la capacité humaine à œuvrer avec l’inattendu, à prêter attention à un fait surprenant et à en imaginer une interprétation pertinente » [Sylvie Catellin, 2014].

Ainsi, en s’inspirant des signes observés et de leur nature indiciaire, en faisant preuve de lucidité et de sagacité, l’individu peut alors se révéler à lui-même. Il s’éveille et rayonne. Il pense et se projette avec justesse. Il agit et chemine de manière rétrospective et cohérente dans le sens de la découverte réalisée.

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Sources d’inspiration : Theory U [Otto Scharmer] ; Backcasting [John Robinson] ; Théorie des trous de ver, des trous noirs et trous blancs.

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> Eco-process: outil d’innovation sociale            > Stratégie du Backcasting            > Objectifs de l’Eco-process

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