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Jeu de la perception/co-perception   [1]

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« Ce qui pose problème, ce n’est pas ce que nous ignorons,

    c’est ce que nous tenons pour certain et qui ne l’est pas »

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                                                               [ Mark Twain ]

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• Objectif 

Par la réunion et la combinaison des perceptions individuelles sur l’objet

qui regroupe les participants, l’objectif est d’élaborer une vision commune

et une intention partagée, puis d’agir, de créer et de construire ensemble.

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• Commençons par la description d’un objet simple 

S’il vous est demandé d’imaginer un beau fauteuil, vous utiliserez

votre propre expérience afin de vous représenter la chose. Dès lors,

chaque personne aura en tête un fauteuil différent. En d’autres mots,

il y aura autant de représentations différentes que de vécus personnels,

autant que de perceptions individuelles et d’expériences singulières.

Prendre conscience que le langage que nous utilisons est révélateur

de notre propre mode de perception, cela permet d’ouvrir sur des

représentations différentes. Cela prédispose à élargir et à éclaircir

le champ de perception, à le rendre plus souple et élastique.

Prendre conscience qu’il existe divers angles de perception,

[positions géographiques, repères culturels et sociaux, etc.]

pour une même situation, à la fois divers et complémentaires,

cela facilite la découverte sensible et l’apprentissage du nouveau.

Cela favorise la compréhension mutuelle, la formation d’associations

et dalliances, les coopérations créatives et constructives [synergies].

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• Poursuivons par la description collective d’un objet complexe,

  pour construire une connaissance étendue et une vision commune

Considérons un groupe de participants placés en cercle, en un lieu quelconque, si ce n’est que l’endroit soit favorable à l’attention et à la concentration. Au centre du groupe, se trouve un objet aux formes complexes : un OBJET-LIEN [et plus encore un OBJET-ART]. Suivant l’angle par quel s’opère l’observation, certains y voient des triangles verts, d’autres des ronds rouges, d’autres des carrés jaunes, d’autres des formes concaves, d’autres encore des formes convexes. Quand nous demandons à chaque participant de décrire cet objet, nous obtenons autant de descriptions différentes. Les expressions de chaque point de vue sont plus ou moins semblables, plus ou moins distinctes, notamment suivant la proximité spatiale et le bagage culturel de chaque témoin-participant.

Dans un contexte d’intelligence collective [et non de débat], les participants savent qu’ils ont affaire à un objet trop complexe pour appartenir à une seule perception. L’objet ne devient accessible qu’à travers une reconstitution collective fondée sur les expériences individuelles, autrement dit en fonction de la mise en commun et de l’assemblage des perceptions de chaque observateur-participant. Est-ce à dire que chacun devient d’accord ? Certainement pas puisque les perceptions individuelles sont divergentes. Ce qui change cependant, c’est qu’au lieu de combattre l’autre ou de chercher à le convaincre, les observateurs-participants tentent de reconstruire collectivement l’objet complexe en prenant en compte la pluralité des visions. Cette méthode se nomme l’aperspectivisme. Elle est la capacité, individuelle ou collective, de combiner divers points de vue de façon à parvenir à une perception et à une connaissance plus globales. L’aperspectivisme passe par une prise de conscience résultant de la mise en commun de la pluralité des différences en termes de cultures et de perspectives. Sans aperspectivisme, les dialogues mutent en débats et conduisent à des conflits, chacun considérant son propre point de vue comme légitime et essayant de convaincre les autres. 

[Aperspectivisme intégral : Jean Gebser (spécialiste de l’évolution de la conscience), 1949, The Ever-Present Origin].

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• Passons de la co-perception à l’éco-conception 

Cet exercice de co-perception conduit à une perception plus globale et à une connaissance partagée de l’objet-lien en question, puis à entreprendre ensemble des actions ajustées aux enjeux du présent et aux perspectives d’avenir, autrement dit qui visent l’adaptation, la résilience et l’équilibre, au demeurant toujours relatif et variable.

De la sorte, une perception plus globale et partagée mène à des [ré]conciliations et à des ententes [toujours renégociables], à des désobéissances fertiles en réponse à des dysfonctionnements systémiques, à des formes de coopération, de co-construction, d’innovation sociale et d’éco-création. En ce sens, peuvent émerger des conceptions, initiatives et actions nouvelles, inspirées de la nature, c’est-à-dire adaptées aux des lois du vivant et aux cycles naturels.

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« Le contraire d’une vérité n’est pas l’erreur, mais une vérité contraire »

[ Blaise Pascal ]

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