Sphères de relation
« La monstrueuse pathologie atomiste que l’on rencontre aux niveaux individuel, familial, national
et international – la pathologie du mode de pensée erroné dans lequel nous vivons – ne pourra
être corrigée que par l’extraordinaire découverte des relations qui font la beauté de la nature »
[ Gregory Bateson, Anthropologue et psychologue, 1996, Une unité sacrée : vers une écologie de l'esprit ]
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​Un esprit coopératif et une intelligence collective peuvent se déployer en chaque
sphère de relation et permettre de tendre vers une forme d’écologie relationnelle.
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1- LA SPHÈRE DE L’HUMAIN : relation à soi et relation à autrui
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2- LA SPHÈRE DE LA NATURE : relation à l’environnement naturel
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3- LA SPHÈRE DES IDÉES : relation aux essences de l’Esprit
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Sphère de l’HUMAIN
> Relation à soi + Relation à autrui
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Communication intrapersonnelle/interpersonnelle
Psychologie humaniste et psychosociologie
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La PSYCHOLOGIE HUMANISTE s’intéresse à la perception sensible et à l’expérience consciente de l’individu. Elle introduit le postulat de l’autodétermination et elle invite l’individu à développer quatre capacités :
1- connaître et exprimer son identité [son Soi,
ses potentiels, ses besoins et ses désirs]
2- être en relation et agir en coopération,
3- faire des choix, rebondir et s’adapter,
4- s’intégrer socialement à un collectif.
Elle examine et cultive les notions d’instinct et d’identité, d’authenticité et de congruence [adaptation réciproque], de liberté et de resp-onsabilité [éthique et respect de la personne], de relation existentielle et de lien social.​
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Sphère de la NATURE
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Communication transpersonnelle
Psychologie environnementale
La PSYCHOLOGIE ENVIRONNEMENTALE est l’étude des interrelations entre l’être humain et ce qui l’entoure, et plus largement entre les sociétés humaines et leur environnement naturel, physique et matériel, énergétique, spatio-temporel, électro-magnétique, vivant...
D’une part, elle s’intéresse aux effets des conditions environnementales sur l’attitude et la conduite de l’individu. D’autre part, elle analyse la manière dont l’individu perçoit son environnement, agit sur lui [rapport utilitaire] et avec lui [relation sensible, altruiste, coopérative]. En bref, elle étudie la vie avec la "nature" : les liens, dynamiques et influences biophysiques entre l’intérieur [le Soi/Nous] et l’extérieur.
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Sphère des IDÉES
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Communication intra, inter, trans-personnelle Psychologie spirituelle et intégrale
La dimension des IDÉES [essences de l’Esprit], relie et nourrit, déploie et transcende les sphères de l’Humain et de la Nature.
Relevant de la noologie et du paradigme de la complexité, la PSYCHOLOGIE INTÉGRALE s’intéresse à l’environnement naturel [au vivant, à la matière, aux énergies], à l’Humain [à l’individu, aux collectifs] et surtout aux Idées : comment les essences de l’esprit influent sur la vie des écosystèmes, sur l’organisation des communautés et des sociétés humaines.
Elle étudie la création de liaisons et le déploi-ement d’interactions entre ces trois sphères de relation : les associations et coopérations, les entropies, synergies et néguentropies...
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« Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité, visant
à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences » [Françoise Dolto]
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* NATURE : Ici, nous entendons par « nature » l’environnement physique et biologique, au sein duquel
l’humain se meut et évolue. Toutefois, ce dernier demeure lui-même un être de Nature, c’est-à-dire
composé d’une nature intérieure, physique, biologique et spirituelle. En d’autres termes, la nature
n’est pas seulement extérieure à l’humain. En effet, comme l’énergie, la nature fonde et façonne ;
elle pénètre, entoure et englobe tout être et toute chose. L’image ci-contre présente des traits de
similitude, de même nature, entre les cernes d’un tronc d’arbre et une empreinte digitale humaine.
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* SPHÈRES DE RELATION = Dans l’ouvrage Je et Tu [1923], Martin Buber, philosophe et pédagogue, décrit sa conception des trois sphères de relation et notamment la relation avec les Idées, c’est-à-dire avec les essences spirituelles, avec les essences de l’Esprit. Dans cette dernière sphère, apparaît l’idée du Toi éternel, qu’il nomme le Créateur. Selon Buber, dans tout ce qui nous devient présent, en chaque relation véritable, qu’elle soit construite dans 1) LA VIE AVEC LES HOMMES [une relation manifeste, explicite et de partage], 2) LA VIE AVEC LA NATURE [une relation réciproque, mais pas explicite, avec l’environnement naturel], ou 3) LA VIE AVEC LES IDEES [une relation génératrice d’intuitions, inspirations et aspirations, de langages, pensées et actions], nous nous adressons au Tu éternel, l’essence de tous les êtres. S’il sort de Soi, s’il transforme en vie l’attitude de son âme envers le monde, alors l’individu se rencontre véritablement. La VRAIE RENCONTRE émerge et se construit dans la vie réelle, dans l’état de présence, dans le face-à-face et le côte-à-côte, via la connexion, l’attention et l’interaction. Partant d’une rencontre sensible et spontanée, naturelle et authentique, elle se fonde puis se déploie au fil d’une relation intensément vivante, émotionnelle et consciente, c’est-à-dire l’instinct en action, les sens à l’épreuve, la cognition en éveil. Elle ne peut pas naître dans une vie virtuelle et artificielle, pas par le seul usage ou la seule expérimentation de l’Autre. Elle s’incarne dans la matière toute entière de la vie et se confirme à l’épreuve de l’adversité. Si la relation avec les Idées est muette, elle suscite néanmoins une voix. Cette voix enseigne une voie à suivre et révèle la bonne façon d’agir. Elle indique le chemin, celui qui est bon et évident, celui de sa propre vie, là où l’être est entier et l’âme unifiée, là où l’être est véritable et authentique, là où il est parvenu à son intégralité agissante. Ainsi l’être rencontre sa destinée : il croit en elle et va vers elle de tout son être.
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* IDÉES = essences spirituelles = créations et produits de l’esprit : Images, formes perceptibles, sensations intellectualisées, les idées se situent entre l’âme, contenue dans le corps, et la réalité extérieure. « Rien n’est dans l’intellect qui ne soit d’abord dans le sens » disait Aristote. Elles sont des pensées émergentes et créatrices, partagées ou partageables, qui lient les êtres à la nature, entre eux et à la société. Premières et fondatrices, elles donnent naissance à des désirs et intentions, actions et états de fait, à des évolutions culturelles, adaptations ou transformations. Autrement dit, par elles, les communautés humaines et les écosystèmes naturels évoluent. « Les idées sont comme des êtres vivants. Elles naissent, elles croissent, elles prolifèrent, elles sont confrontés à d'autres idées et elles finissent par mourir » [Bernard Werber, 1993, L’Encyclopédie du savoir relatif et absolu].
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* NOOLOGIE = du grec ancien nóos [esprit] et logia [science] = science de l’esprit, voire « science spirituelle ». Organisation logique et paradigmatique des mécanismes et productions de l’Esprit : idées, images, symboles, rêves, mythes, fantasmes, etc. La noologie désigne la science des choses de l’esprit apte à concevoir comment et dans quelles conditions culturelles les idées s’assemblent, s’enchaînent, s’agencent les unes les autres, constituant ainsi des systèmes qui s’auto-régulent, s’auto-défendent, s’auto-multiplient et s’auto-propagent. [Edgar Morin, La Méthode, Tome 4: Les idées, 1991]. Autrement dit, la noologie est l’étude scientifique de la NOOSPHÈRE : espace composé de l’ensemble des consciences et des pensées.
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