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Écologie relationnelle

Quand nous parlons d’écologie, nous pensons avant tout

à un rapport physique et matériel entre l’Humain et la Terre,

autrement dit entre l’être humain et son environnement naturel.

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Néanmoins, lapproche écologique revêt diverses facettes, qui sont autant

de formes d’écologies relationnelles, que nous pouvons réunir en 3 catégories : 

la relation à soi [écologie intérieure], la relation aux autresla relation à l’environnement.

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Une écologie relationnelle est un état d’esprit, une démarche et une dynamique qui tendent

vers un équilibre holistique, local et global, ainsi que vers une évolution pérenne du vivant : cohésion

naturelle, résilience écosystémique, communauté solidaire, conciliation culturelle et intégration sociale

Elle se traduit par diverses attitudes de bienveillance et de bienfaisance, de respect, d’équité et de partage. 

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Une écologie relationnelle peut se manifester en toute forme de relation : la relation à soi-même [introspection]

à sa ou son partenaire, à ses parents et enfants, à ses amis ou collègues, à sa communauté de vie, à la planète.

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Dans un contexte décologie relationnelle, s’établissent des liens et des processus dauto-organisation et dauto-

régulation. En cette dynamique, se déploie une synchronicité d’événements qui donne la vie, le sens et la forme.

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En somme, lécologie relationnelle regroupe et englobe les communications intra, inter et trans-personnelles,

c’est-à-dire les liaisons et les interactions humaines, à soi, à autrui, à la nature, au « grand Esprit », à l’univers

Elle se compose du « vivre avec », de divers éléments singuliers, et forme le « vivre ensemble », le grand Tout.

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L’écologie relationnelle : c’est se relier à la nature et à ses lois inaltérables, à soi

et à autrui ; c’est se sentir participant et intégré au sein de sa communauté de vie.

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Se relier à la nature, implique d’abord de s’ouvrir à elle et de la percevoir avec une grande attention,

puis de coopérer et d’avancer en son sens. Aussi, plutôt que de se soumettre et de se conformer

à des modèles culturels archaïques, de se bagarrer contre des systèmes sociaux obsolètes voire

entropiques, il est bien plus avantageux de se relier à la personne que nous souhaitons devenir,

à notre être véritable, à la vie communautaire et sociale à laquelle nous aspirons, aux individus

qui nous attirent, qui partagent une vision similaire, qui nous ressemblent et nous complètent.

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Au lieu de faire la révolution, il s’agit plutôt dévoluer personnellement et dans la relation.

Évolue par toi-même, cherche et explore, essaye et invente, associe, coopère et concilie.

L’imagination, l’initiative et l’action sont les générateurs de cette évolution. Ce processus

sera harmonieux tant qu’il se déroule dans le respect de soi, de l’autre et de la nature.

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En France, durant la vie scolaire, de la maternelle jusqu’au baccalauréat, la majorité d’entre nous a suivi

plus de 3000 heures de mathématiques. Combien d’heures d’enseignement sur les relations humaines,

sur la communication interpersonnelle ou la coopération avons-nous reçues ? Peu ou pas. Pourtant, quels

apprentissages semblent les plus utiles dans notre vie quotidienne et dans la construction de nos sociétés ?

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Sur l’île d’Okinawa, au Japon, les habitants détiennent le record mondial de longévité. Elle repose sur trois piliers :

1- une alimentation en petites quantités, diversifiée, riche en fruits crus et légumes crus, en racines, en fruits de mer...

2- une activité physique quotidienne et modérée, avec une attention spécifique portée sur la respiration et le repos,

3- des liens relationnels, familiaux et sociaux, très développés autour de la solidarité, de l’échange et de l’entraide.

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Après avoir satisfait les besoins physiologiques, c’est-à-dire les besoins du corps [s’alimenter, digérer, s’activer,

respirer et se reposer], la bonne santé des habitants d’Okinawa est foncièrement liée à leur manière d’établir

la communication humaine, de tisser des relations vivantes et coopératives, de les nourrir et de les entretenir. 


En souriant, le bébé rend son entourage heureux. Quand il pleure, nous nous occupons de lui pour satisfaire

ses besoins immédiats. Cette stratégie relationnelle s’appelle « l’illusion de la toute puissance infantile ».

Elle se retrouve chez des adultes qui ne supportent pas la frustration d’avoir leurs désirs non satisfaits

immédiatement, qui croient que le bonheur des autres dépend d’eux. Cette stratégie relationnelle est

naturelle et nécessaire au bébé. Par la suite, en grandissant, elle devient un handicap dont il convient

d’apprendre à se débarrasser, car elle entraîne de la culpabilité et des ressentiments dans les relations.

 

La construction des habitudes physiologiques et relationnelles a commencé dès la naissance et s’est prolongée

dans l’enfance au travers des perceptions et des influences. Nous avons développé des processus psychiques

mécaniques, des programmations, des comportements automatiques moteurs, émotionnels et intellectuels.

Par répétition, nous reproduisons ces postures et ces habitudes, comme soumis à des conditionnements

automatiques et inconscients, alors qu’elles ne sont plus adaptées à nos cadres relationnels d’adulte.

Dans la relation à l’autre, pilotés par notre subconscient, nous ignorons notre part de responsabilité

et rejetons sur l’autre la faute de la dégradation de notre relation. Cet auto-pilotage génère des effets

néfastes pour nous, pour nos relations et, par effet rebond et de rayonnement, pour ce qui nous entoure.

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Connaissez-vous le sentiment de regret après avoir piqué une grosse colère qui, pendant un instant,

vous a pourtant donné une sensation de décharge libératrice ? Frustration, culpabilité, colère, rancune...

sont des déchets toxiques qui s’accumulent dans nos relations et finissent par nous empoisonner l’existence.

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Comme pour la pollution de notre planète, il est temps de prendre conscience de la pollution de nos relations,

de les nettoyer et de développer de nouveaux modes de vie, de nouvelles habitudes qui font vivre les relations.

Il s’agit alors d’adopter de nouvelles manières de penser et de nous exprimer, de nouveaux comportements et

gestes écoresponsables, autrement dit une nouvelle éthique dans nos relations : une éthique de la coopération.

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Depuis un siècle, les technologies de la communication virtuelle [cybercommunication] se sont largement développées.

Néanmoins, les relations humaines, à soi et à autrui, de même que les relations à la nature environnante, n’ont pas suivi.

Ce décalage explique en grande partie le mal-être ambiant : avidité et excès, perte d’attention et de sens, d’identité et de créativité, stress et anxiété, consommation d’excitants et d’antidépresseurs, désorientation et dépression, etc.

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Les sociétés humaines évoluent : les relations sensibles et concrètes mutent en des rapports virtuels et abstraits.

Nous transitons de l’analogique [signaux conservés sous forme non codée] au numérique [signaux convertis

en système binaire, à base de 1 et de 0]. Dans nos quotidiens, nous portons davantage attention aux gens 

et aux choses via divers filtres et écrans, via des représentations et des réseaux sociaux virtuels. Ainsi, les

perceptions et les interactions sont parasitées et déformées par ces intermédiaires. Il y a dénaturalisation.

En l’état de présence, sans filtre virtuel ni maquillage, sans artifice ni dissimulation, nous pouvons percevoir

les choses dans leurs formes originelles [brutes et naturelles], les états et les faits tels qu’ils sont réellement.

Ainsi, nous ressentons la réalité tel qu’elle se présente, nous interagissons plus directement et spontanément,

sans autre codification que celle provenant de notre esprit, de notre expérience et de notre patrimoine culturel.

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Prendre conscience que le monde virtuel et numérique nous éloigne de la réalité, qu’il change la vraie nature

des choses, qu’il ôte le caractère authentique des relations, cela permet d’envisager d’autres façons de vivre.

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Nous avons le pouvoir de corriger, voire même de transformer, nos modes de perception et d’être en relation.

Une attitude ou un comportement qui était valable dans un contexte passé ne l’est pas dans un contexte actuel,

car, au-delà de toute forme de similitude, chaque contexte est spécifique et ne peut être comparé à un autre.

Dès lors, chaque acte, chaque engagement se doit de coïncider avec la toile et avec l’atmosphère du présent.

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Une déprogrammation des « mauvaises » postures et une reprogrammation demeure possible, particulièrement

à travers l’hypnose [l’induction hypnotique] ou par la répétition d’autres manières d’être et de nouveaux rituels.  

 

Avant tout, quand l’être est pleinement présent, l’attention et les sens en exergue, c’est-à-dire d’une perception

pénétrante et étendue de ce qui se passe ici et maintenant, alors il peut parvenir à prendre conscience de ses

dysfonctionnements personnels et relationnels, à les ajuster, voire à les transformer. Ainsi, il s’éveille et évolue.

 

Aussi, des pratiques et méthodes relationnelles permettent de s’affirmer, en adéquation avec notre nature

profonde [l’être véritable], en respectant les autres et l’environnement naturel au sein duquel nous vivons

et cheminons : sagesses ancestrales et principes de base, postures, processus et gestes altruistes.

Par exemple, l’approche de l’écopsychologie tend vers l’écologie relationnelle [voir ci-dessous].

Ces démarches et ces outils aident à développer l’intelligence intrapersonnelle [l’introspection

et la connaissance de soi], les échanges bienveillants, la coopération, la communication

créative et constructive, autour de soi, de nous, et par la résonance dans le monde.

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En somme, apprendre et pratiquer des règles d’écologie relationnelle, cela permet :

1- d’augmenter notre énergie vitale et notre créativité, notre résilience et notre immunité.

2- de renforcer la confiance en soi, l’estime de soi, le courage, la joie de vivre et le bien-être.

3- de gagner en souplesse et en tempérance, en ouverture sensible et spirituelle, en sagesse. 

4- de bâtir une harmonie relationnelle dans un milieu : naturel, familial, communautaire, sociétal.

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L’écologie relationnelle, selon le psychosociologue Jacques Salomé

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« Une relation peut rester longtemps vivante et fertile quand elle est nourrie

et entretenue par des soins réguliers. Une relation vivante est une relation

dans laquelle la demande et le don, l’acceptation et le refus s’équilibrent

équitablement, car chacun de ces éléments a la même valeur et demande

à être vécu dans la réciprocité. Développer une relation vivante, écologique,

ce sera également rechercher et trouver la bonne distance relationnelle,

c’est-à-dire trouver à la fois l’espace, la distance, le temps et le rythme

qui permettent, au-delà de la rencontre, de se trouver, de se reconnaître

et de se respecter, dans une croissance mutuelle. » 

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[Jacques Salomé, 2019, La méthode ESPERE]

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L’ÉCOPSYCHOLOGIEune psychologie du nous

- une approche qui tend vers l’écologie relationnelle -

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Cest un ART DE LA RENCONTRE : rencontre authentique, caractérisée 

par lécoute, lattention, louverture au dialogue, le respect, lempathie...

• dune part, rencontre de l’Autre, pour mieux se connaître soi-même,

• dautre part, rencontre avec Soi, pour souvrir aux autres et au monde.

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L’écopsychologie est une SCIENCE DES RELATIONS :

la relation avec notre nature intérieure [le psychisme],

• la relation entre le sujet [le Je] et lautre [le Tu],

• la relation avec la nature, animée ou non.

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Autrement dit, lécopsychologie rétablit ...

le lien entre lindividu et lessence de son être,

• le lien entre lindividu et son environnement social,

• le lien entre lindividu et son environnement naturel.

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Le but de lécopsychologie est d’une part de prendre soin de la planète

[car c’est la nature qui subvient aux besoins de la vie humaine, et non l’inverse]

et d’autre part de prendre soin de soi et de nous, habitants de cette planète. 

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Dès lors, pour le bien-être de lhumain, il est essentiel de renouer et de renforcer

des liens de proximité avec la nature, avec le vivant, de même que des liens sociaux,

avec des personnes partageant des points communs et des différences complémentaires

[liens de solidarité et dunité : interpersonnels, interculturels, intergénérationnels, transpersonnels].

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