Écologie intérieure
« Les deux jours les plus importants de votre vie
sont le jour où vous êtes né et le jour
où vous découvrez pourquoi. »
[MARK TWAIN]
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L’ÉCOLOGIE INTÉRIEURE est un art de vivre qui présuppose
d’écouter sa voix intérieure et d’avancer sur sa voie authentique.
Pour se sentir sur la bonne voie, il semble primordial d’écouter son être véritable, sa propre voix intérieure,
celle qui vient du cœur, celle qui est claire, juste et authentique, celle qui nous anime et nous prend aux tripes.
Le souci, c’est que cette voix est dure à entendre, car, à ses côtés, se sont entassées de nombreuses autres voix :
celles des parents, des professeurs, des publicités, des politiques, de conseillers « bienveillants » et bien d’autres.
Ces autres voix, qui habitent nos quotidiens depuis notre plus jeune âge, nous conditionnent et nous restreignent.
Elles nous divertissent, nous aveuglent et nous égarent. Ces voix embrouillent les esprits et nouent les estomacs.
Elles nous affaiblissent, nous dé(con)centrent et créent un mal-être. Des dépressions et des maladies s’ensuivent.
Parmi toutes ces voix, il s’agit d’abord d’entendre et de reconnaître distinctement notre voix intérieure, celle
de notre nature profonde, qui sait ce qui est bon pour nous. Ensuite, il s’agit de l’écouter avec attention,
de la suivre avec courage et persévérance, d’agir en son sens avec sagesse, prudence et patience.
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Au commencement, les enfants écoutent instinctivement leur être intérieur, leurs besoins et désirs.
Ils écoutent leur propre voix et suivent leur propre voie. Faisant cela, ils savent ce qui les rend heureux.
Ils ont beaucoup à nous apprendre sur la recherche du bonheur. Observons-les avec la plus grande attention.
Pour retrouver ce bon sens, pour passer du mal-être au bien-être, il convient de rencontrer à nouveau notre
être intérieur, de s’éveiller, de traverser nos crises actuelles en quête d’identité et de cohérence future.
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Le bonheur ne tombe pas spontanément du ciel en regardant passivement sa vie s’écouler.
Notre voix intérieure sait que nous sommes tous sur le même bateau. Elle sait que notre bonheur
ne pourra être visé et atteint, que si nos actions ont un impact réel sur ce bateau. En d’autres termes,
tous reliés les uns aux autres, c’est ensemble que nous pouvons tendre vers le bonheur voulu, pas seul.
Toutefois, la solitude à ses vertus. Seul face à nous-mêmes, nous pouvons nous rencontrer, nous trouver,
découvrir notre être véritable et notre nature profonde ; nous pouvons lâcher-prise, ressentir le présent,
méditer, se libérer, se centrer, d’abord apprendre à s’aimer soi-même, pour ensuite pouvoir aimer autrui.
Le bonheur se cultive spirituellement et se façonne de manière pragmatique, tout au long de la vie.
Sachant que cette recherche du bonheur prend toute une vie et qu’elle n’a pas de finalité absolue,
sachant que nous sommes mortels, que nous allons mourir, et que nous pouvons mourir demain,
alors nous pouvons nous donner le temps. Nous pouvons choisir par nous-mêmes d’écouter notre
voix intérieure et d’avancer sur notre propre voie, c’est-à-dire sur le chemin de notre authenticité.
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Pour espérer se rapprocher du bonheur, plutôt que de suivre des rails construits par d’autres, qui vont
on ne sait où, il s’agit plutôt de s’en libérer, puis de tendre à satisfaire nos besoins et désirs essentiels.
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Avant tout, il convient de se demander où vont nos rails, dans quelle direction, vers quelle destination.
Cette destination peut être vue comme le reflet de nos espoirs et souhaits, de nos aspirations et intentions.
Cette direction est une représentation qui nous porte et nous conduit pas à pas, tant que nous la poursuivons.
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Au fur et à mesure que notre vision se construit et que notre destination se définit, nous pouvons avancer avec
plus d’évidence, tracer notre propre chemin, sur lequel il n’y a ni mauvais choix, ni erreurs, ni échecs. Cela dit,
si des négativités sont perçues, elles ne demeurent pas définitives. Peu à peu, nous pouvons les transformer
en positivités. Derrière chaque crise se cache une opportunité. Derrière chaque peur se dissimule un désir.
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Soyons nous-même. Un original est toujours mieux qu’une copie.
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Comment tendre vers une écologie intérieure ?
Cessons d’écouter les multiples voix issues de ce monde décadent et désuet.
Premièrement, écoutons-nous, prenons soin de nous et de ce qui nous entoure.
Le monde n’a pas tant besoin de compétiteurs, de combattants ou de performeurs.
Le monde a surtout besoin de personnes éveillées, attentionnées et positives d’esprit,
bienveillantes et bienfaisantes, capables de créer et de construire en un sens coopératif.
Dès lors, l’écologie intérieure implique de reconnaître nos besoins humains les plus essentiels
et de porter davantage attention à nos instincts et intuitions, à nos aspirations et désirs profonds,
de façon à pouvoir les satisfaire. La satisfaction est non seulement un sentiment d’accomplissement
au regard du résultat obtenu et également un sentiment de bien-être au regard du chemin parcouru.
Pour déployer une écologie intérieure, il s’agit alors d’écouter et de valoriser nos intuitions, sensations
et émotions, autrement dit d’écouter le ressenti corporel et le ressenti psychique, puisque le corps
et l’esprit sont les points d’intersection et d’interrelation constante entre l’intérieur et l’extérieur,
entre le soi et le monde, l’un appartenant au monde matériel, l’autre au monde immatériel.
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Avancer sur le chemin de l’écologie intérieure c’est aussi :
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- Faire l’expérience de soi-même, oser se découvrir et rencontrer son unicité.
- Faire confiance en sa propre nature, en ses instincts, intuitions et potentiels.
- Écouter sa voix intérieure, l’explorer via la méditation et la pleine conscience.
- Se tempérer et s’apaiser, en canalisant ses émotions et en modérant ses envies.
- Trouver sa liberté et la concilier avec celle d’autrui, en respect de sa singularité.
- Abandonner le combat, la violence, la barbarie, envers soi, autrui, la nature.
- Ouvrir les perceptions à la subtilité de ce qui nous habite et nous entoure.
- Inventer une forme de spiritualité, libérée de l’obscurantisme religieux,
et des errements du matérialisme moderne, une spiritualité* qui
prend acte des points communs de l’humanité et du vivant.
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* La qualité d’attention sensorielle, envers soi et le monde, rend possible
la venue spontanée d’épisodes d’expansion de la conscience, qui constituent
l’objet et la raison d’être de toute forme de spiritualité véritable et authentique.
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Chemin faisant, du déploiement des écologies intérieures,
se dessinera progressivement une écologie plus globale.
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Au fil de l’existence et de l’errance, j’ai ouvert des portes et vogué
sur des flots qui, j’en conviens aujourd’hui, entraient en discordance
avec mon être véritable et authentique. Me suis-je égaré par mégarde ?
Ai-je dévié par manque d’attention, de clairvoyance et de discernement ?
Peut-être un peu. Pour autant, ai-je fait « fausse route » ? Je ne pense pas,
car j’ai suivi ce qui se présentait, car, des choix que j’ai fait et des épreuves
que j’ai traversées, j’ai tiré des leçons de vie, et ensuite, je me suis réorienté.
Cela dit, j'ai décidé de fermer certaines portes, sans l’intention de les rouvrir,
pas par fierté, ni par refus d’évoluer, mais par profond respect pour moi-même.
Puis d’autres portes sont apparues, plus singulières, parfois hors normes.
Au travers, j’ai écouté. Je les ai entrouvertes et j’ai perçu une lueur.
Appelé et inspiré, je m’y suis aventuré, pas par simple curiosité,
mais par besoin de me sentir intensément moi-même.
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