top of page

Jeu de la co-perception  [1]

QU’EST-CE QU’UN OBJET-LIEN ?   /   QU’EST-CE QU’UN OBJET-ART ?

​

​

« Les joueurs font du ballon à la fois un index tournant entre les sujets individuels, un vecteur qui permet à chacun de désigner

   chacun, et l’objet principal, le lien dynamique du sujet collectif. On considérera le ballon comme un prototype de l’objet-lien,

   de l’objet catalyseur d’intelligence collective »  [Pierre Lévy, Philosophe et sociologue, 1994, L’intelligence collective].

​

​

Les objets-liens sont des objets –matériels ou symboliques– collectivement poursuivis. On en distingue 3 catégories :

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

 

 

 

​

​

​Plus précisément, qu’est-ce qu’un OBJET-ART ? 

​

Alors que les objets-proies et les objets-ennemis sont donnés par réaction, les objets-arts sont issus de la création.

​

Projections du désir dans le temps, ils sont des horizons qui orientent nos pas et sur des sols qui se déroulent devant nous.

​

Destinés à faire le monde, sans cesse ils se réinventent, se réactualisent, se réincarnent, nourris pas leur propre nature créatrice.

​

- Objets-arts statiques : les aspirations, intentions et projets [autres que la survivance], les modèles, plans d’action, mélodies, etc.

​

- Objets-arts émergents : outils de représentation collective, sans cesse réactualisés par la somme des interactions individuelles,

ce sont les nouveaux objets-arts de l’holoptisme*, des intégrations dynamiques de savoirs collectifs, des arbres de connaissance.

LES OBJETS-PROIES

​

Ce sont des "tous pour un" :

objets d’attraction que l’on

veut conquérir, attraper et incorporer à soi, souvent en contexte de compétition

du fait de leur rareté.

 

Exemples :

l’argent, le pouvoir,

la propriété, le temps,

la notoriété, l’estime, etc.

LES OBJETS-ENNEMIS

​

Ce sont des "tous contre un" :

objets de répulsion vers

lesquels des individualités

ou des populations

se soudent contre.

 

Exemples :

l’ennemi, le danger,

la maladie, la sorcière,

le communiste, le juif,

la femme, l’homosexuel,

l’étranger, le terroriste, etc.

LES OBJETS-ARTS

​

Ce sont des "tous pour tous" :

ils relient nos intériorités

les unes aux autres et

construisent le monde.

 

Exemples :

un modèle idéal, les lois du

vivant, les droits et les devoirs

de l’humain, les œuvres d’art, 

les valeurs et les principes philosophiques, l’idée

du bonheur, etc.

​

* HOLOPTISME :

​

Un espace holoptique est un espace physique dont l’architecture est intentionnellement conçue

pour donner à ses acteurs la faculté de percevoir en temps réel l’ensemble de ce qui s’y déroule.

​

En cet espace, d’une part il y a TRANSPARENCE HORIZONTALE ET VERTICALE : perception des

manifestations de tous les participants, et aussi perception de la manifestation émergente du groupe,

c’est-à-dire du « Tout émergent » du collectif [=niveau supérieur, qui transcende et inclut sans aliéner les

sous-systèmes du niveau de complexité inférieur] ; ici chacun-e a une vision de soi, des autres et du Tout.

​

D’autre part, il y a COMMUNICATION HORIZONTALE ET VERTICALE : possibilité d’engager une relation

dynamique entre le niveau individuel et le niveau collectif [= « Tout émergent », collectif en devenir] ;

ici tous les échanges, de même que toutes les "ressources", sont perceptibles et accessibles.

​

Exemples de situations qui présentent des conditions holoptiques : une équipe de sport,

un groupe de jazz, un rassemblement en cercle avec un nombre limité de participants...

​

L’holoptisme est une des propriétés qui apparaît dans des petits groupes [comme dans les

tribus nomades durant le paléolithique] et il implique la possibilité pour tout membre du groupe

à pouvoir appréhender la totalité du groupe et de son activité. Ainsi, chacun-e peut adapter son

comportement en fonction des autres et du « Tout émergent », c’est-à-dire du collectif en devenir.

​

Au contraire, le panoptisme est une propriété qui apparaît au sein des grands groupes et qui est

typiquement associé aux structures pyramidales. Dans un système panoptique, chaque membre

n’a qu’une vision restreinte du Tout et l’information converge vers un point central, bien souvent

vers le haut de la hiérarchie. Tels les grimpeurs d’une montagne, chaque grimpeur n’a qu’une

vision partielle de l’ensemble, où qu’il soit mené dans son ascension. Celui qui est parvenu

au sommet peut voir toute la montagne si son regard balaie à 360 degrés, mais il ne peut

accéder aux détails. Celui d’en bas voit le détail d’une partie du bas, celui du milieu voit

le détail d’une partie du milieu, mais aucun d’eux ne perçoit distinctement le sommet.

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

––––––––––––––––

​

​

​

Plan du site

​

​

​

Holoptism versus Panoptisme 02.gif

Plan  Enjeu  Ethique  Relations   Ecologies  Eco-process  Pratique  Jeux  Contact

bottom of page