top of page

Valeur des ateliers : 

contreparties et Potlatch

​

​

OPTION 1 : EN MONNAIE

​

Entente à définir selon les besoins du client, 

selon l’objectif et la mission, les moyens engagés,

le nombre de participants, les frais de déplacement...

​

​

​

​

OPTION 2 : POTLATCH

6

Potlatch = Économie du don pratiquée

par les amérindiensÉchange de biens

et services. Troc de savoirs et d’expériences.

​

​

 

POTLATCH

​

​

Le potlatch est un comportement culturel basé sur le don.

C’est un système de dons et de contre-dons dans le cadre de partages symboliques, souvent lors de cérémonies formelles. De nombreuses occasions sont bonnes pour donner : inviter ses amis, réparer une faute, partager les produits de la chasse ou de la cueillette, reconnaître un service, etc.

EN PRATIQUE, un individu offre à un autre un objet [ou un service] selon l’importance qu’il accorde à cet objet [importance évaluée personnellement] ; l’autre individu offrira en retour un autre objet lui appartenant dont l’importance sera estimée comme équivalente à celle du premier objet offert.

ORIGINELLEMENT, cette culture du potlatch était pratiquée dans sociétés amérindiennes et dans diverses ethnies de l’océan Pacifique, comme en  Nouvelle-Calédonie avec le système d’échange du « kula ». Ces sociétés se dispersaient en été et se réunissaient en hiver dans des « villes » ou étaient organisées des fêtes somptueuses. Les chefs et les tribus rivalisaient en générosité pour distribuer toutes sortes de biens, prestations ou rites, déterminant ainsi leur place dans la hiérarchie sociale.

Marcel Mauss qualifie ce système de dons de « phénomène total » à la fois religieux, mythologique et chamanique, une pratique à la fois sociale, juridique, économique, symbolique et esthétique.

Les chefs de tribus s’y engagent avec leurs familles, et aussi avec les ancêtres et les dieux dont ils portent le nom. C’est un gigantesque commerce et également une confrontation. On communique et on fraternise tout en restant distancé, voire étranger. Le potlatch est un jeu et une épreuve.

​

Le potlatch associe l’obligation de donner,

celle de recevoir et celle de rendre.

1- DONNER. Pour conserver son autorité

   et maintenir son rang, un chef doit donner.

   Il ne peut prouver qu’il est habité par les

   esprits et qu’il possède son pouvoir qu’en

   le distribuant. Ainsi, son nom prend du poids,

   il montre sa supériorité sur le donataire.

   Celui qui ne donne pas perd la face.

   Le don peut aller jusqu’à la destruction

   complète [objets brûlés, brisés, jetés] ;

   dans ce cas, elle peut être comparée

   à un sacrifice en faveur des esprits.

2- RECEVOIR. Refuser le potlatch revient à manifester que l’on craint d’avoir à rendre ; c’est avouer que l’on est vaincu

   d’avance. En principe, on ne peut qu’accepter un don et l’apprécier. En même temps, on accepte un défi et on s’engage.

3- RENDRE. Quand le potlatch ne consiste pas en pure destruction, il est obligatoire de rendre avec usure. L’oubli peut avoir 

   des conséquences néfastes. La sanction est la perte du rang d’homme libre, l’esclavage pour dette.

​

Ce qui est donné est précieux et objet de croyances spirituelles.

Traditionnellement, tout ce qui est précieux peut faire l’objet de dons et d’échanges, y compris les talismans ou emblèmes, les privilèges, les titres ou choses morales, les maisons, les femmes ou enfants, les parures ou bijoux, etc. Chacune des choses échangées possèdent une individualité. Elles parlent et font des demandes. Elles transforment le récipiendaire en un individu surnaturel, un initié. Elles ont une vertu protectrice, sont des gages de richesse et des principes d’abondance.

La transmission se fait également entre les personnes et les esprits. En effet, ce don-échange n’est jamais purement objectif. En lui, il reste une trace de la personne qui a initié l’échange. Ce qui est en jeu n’est pas seulement l’effet ou l’usage de la chose donné, mais le droit pour chacun d’incarner un esprit. En donnant, en recevant et en rendant des choses, les individus se rendent des respects. Ainsi, on se donne et on se doit aux autres.

​

​

RÉFÉRENCES : Marcel Mauss. 1924. Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques. / Franz Boas. 1895.

The social organization and the secret societies of the Kwakiutl Indians. Bronislaw Malinowski. 1922. Argonauts of the Western Pacific.

​

​

​

​

˃ ContactPlan du site

​

 

​

​

Potlatch 00.jpg

Plan  Enjeu  Ethique  Relations   Ecologies  Eco-process  Pratique  Jeux  Contact

bottom of page