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Pertinence de la recherche              [ « L’expérience du voyageur esthète et philosophe » ]

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« La perception commence

au changement de sensation,

d’où la nécessité du voyage »

​

[André Gide]

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L’EXPÉRIENCE DU VOYAGE, vers l’Autre et en Soi, 

est la première source d’initiation et d’apprentissage.

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Passant au travers de l’altérité, le voyageur modèle son identité.

Renouvelée sous diverses formes et incarnée en Soi, l’expérience

du voyage tend à devenir un mode d’existence de la conscience. Ainsi 

se façonne la pensée nomade : un esprit voyageur, perméable et en éveil.

  

LE VOYAGE EST UNE ASPIRATION À ÉCOUTER ET UN APPEL AUQUEL RÉPONDRE :

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- une aspiration, une intuition et un désir de dépassement, venant de l’intérieur, de Soi,

- un appel attrayant et une occasion à saisir, venant de l’extérieur, de l’Ailleurs, de l’Autre.

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PAS À PAS, LE VOYAGE DEVIENT UN TERRAIN DE JEU ET D’INITIATION :

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Le voyage est un univers à explorer et une trajectoire à dessiner chemin faisant.

D’abord il donne à percevoir et à éprouver : le vécu sensible, l’approche esthétique.

Puis il est une pratique réflexive : l’expérimentation raisonnée, l’approche philosophique.

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Dans un présent que l’attention saisit et que l’action exauce, le voyage se déploie au fil de

diverses rencontres et épreuves, source d’initiations, d’apprentissages, voire de révélations.

Abordant l’instant d’une exploration tantôt intuitive et sensible, tantôt réflexive, voguant

entre la perception et l’interaction, le voyage mène à la connaissance de l’Autre

comme de Soi. Ainsi le voyageur peut retrouver ses instincts oubliés et voilés.

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TOUTE EXPÉRIENCE DE VOYAGE SE COMPOSE DE 3 MOUVEMENTS : 

​

1- un vécu sensible, instinctif et spontané : séparation du quotidien,

mise en marge et entrée dans l’extra-ordinaire, état de présence

et rencontre intuitive, découverte de l’Autre et exercice des sens

attention, observation et écoute active, expression et dialogue ;

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2- une expérimentation raisonnée de l’Autre [et avec altruisme] :

interprétation et compréhension singulières du nouveau vécu,

réflexion logique et existentielle sur les expériences passées ;

​

3- une intégration du différent : apprentissage expérientiel, 

intuition et révélation conscientes, incorporation inconsciente,

immédiate ou différée, de l’Autre découvert au Soi existant

[l’Autre se trouve à l’extérieur de Soi et à l’intérieur de Soi].

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UN CHEMINEMENT JALONNÉ D’ALLERS-RETOURS, DE SOI À L’AUTRE ET RÉCIPROQUEMENT :

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Le voyage est fait de rencontres et de découvertes, de contemplations et d’approfondissements,

d’exercices et de leçons d’apprentissage, parfois d'émerveillements et de révélations, parfois

de moments de pleine conscience, de sensations de réalisation... Chacune de ces situations,

chacun de ces états de présence, toutes et toutes agradent l’existence du voyageur, qui

apprend à mieux se connaître, qui tend à s’orienter plus librement et avec résilience.

 

DE LA QUÊTE D’IDENTITÉ À LA QUÊTE DE SENS COMMUN :

​

C’est à travers la découverte et l’expérience de l’Autre, dans un jeu  

éprouvé entre Soi et l’Autre, que se dévoile le Soi et se déploie l’identité.

C’est en se liant à autrui, en le côtoyant, en apprenant à le comprendre, que nous

parvenons à trouver un sens commun, à coopérer avec, et à évoluer conjointement.

Cette évolution nécessite alors la conciliation d’une éthique de l’être [du Soi] avec une

éthique de l’altérité [de l’Autre], ainsi qu’une vision holistique de l’existence commune.

 

COMMENT SE MANIFESTE CE JEU DE VA-ET-VIENT ENTRE SOI ET L’AUTRE :  

​

- d’attractions en attentions, de sentis en émotions, puis en expériences réflexives ;

- de quêtes en découvertes, d’errances en assurances, d’audaces en traversées ;

- de distanciations en rapprochements, et ensuite, d’ajustements en conciliations ;

- de confrontations en partages, de débats en dialogues, face-à-face et côte-à-côte ;

- d’épreuves et d’expériences en apprentissages, en affirmation et réalisation de soi ;

- de reconnaissances en acceptations, de prises de conscience en actions résilientes.

 

En toute exploration d’un Ailleurs et en toute introspection, l’ouverture des perceptions

engendre un voyage des Idées [pensées, créations de l’esprit, états de conscience], en Soi,

vers l’Autre et réciproquement. Cela implique d’aller vers l’Autre, vers l’inconnu, vers le vide, ​

... car l’Idée, comme toute création, émerge du vide. Bien qu’inspirée, elle émerge du néant,

de la vacuité, de l’absence, du rien. Elle se manifeste dans un présent où le mental est mis en

sourdine, c’est-à-dire au moment où nous lâchons prise et laissons faire. Soudainement, l’Idée

se dévoile. De l’obscurité, jaillit une lueur faible et diffuse, qui peu à peu s’intensifie et devient

lumière. Elle est perçue plus clairement. Elle devient distinctement perceptible et descriptible.

De ce nouvel état de présence, de cette nouvelle prise de conscience, l’Idée se révèle et prend

son élan. Elle prend vie, se forme et se lie à d’autres. Ensuite, ces Idées s’assemblent et s’intègrent

les unes aux autres. Elles se déploient en fonction de l’ouverture des perceptions, des intentions

et des mises en action. Elles vivent, pétillent puis vacillent, pour finalement s’éteindre et laisser

place à d’autres. Ainsi, les Idées se dessinent et se propagent. Ainsi, au gré du temps et des

événements, elles se transforment et vivent inlassablement sous de multiples formes.

 

L’ouverture de la perception sensible [préalable à l’ouverture d’esprit], incluant l’écoute

et l’éveil intérieur, comme le regard sur l’extérieur, conditionne la qualité des relations.

D’une part, elle en est la cause, puisque l’enfant, comme l’adulte, écoute et apprend,

avant de pouvoir comprendre et communiquer. D’autre part, elle en est aussi l’effet,

puisque, au sein de la relation et par le dialogue, s’ouvrent les champs de perception,

se façonnent des liens et des perspectives de sens, des éthiques, cultures et morales : 

mouvements éthiques et associatifs, stratégies coopératives et liens d’interdépendance,

pratiques d’intégration et de conciliation, créations holistiques et synergies non-duelles.

 

Ainsi, du voyage esthétique et philosophique, c’est-à-dire un voyage fondé sur le ressenti

[l’instinct vital et la perception en éveil] puis nourri de l’expérience, émergent et se déploient

de nouvelles Idées, des attitudes, intentions et conduites, telles que l’attention et l’empathie,

la bienveillance, la gratitude, la solidarité, l’entraide, la confiance, la sérénité, la résilience...

 

En d’autres termes, à travers ce mode d’existence dans le voyage, se forment et se

construisent pas à pas une éthique de la coopération et une écologie relationnelle.

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Par le jeu du voyage, des liens se créent,

les perceptions et les esprits s’ouvrent,

les existences transitent et évoluent,

et parfois se révèlent et séveillent.

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